Mais ils sont encore arrêtés, sans qu’il y ait de leur faute, par le trop grand nombre d’élèves dans chaque classe et par le petit nombre des années d’école, en même temps que (dans bien des endroits) par le milieu où vivent les écoliers. Bien plus, la chose la plus importante de toutes, l’éducation morale, la formation du caractère — encore qu’elle soit prônée de façon fort appropriée dans les instructions officielles — est bien difficile à réaliser dans la pratique, avec ce grand nombre d’enfants. Il y faut, en effet, pour réussir, l’étude individuelle. De même l’éducation civique ne peut pas être considérée comme complète, à moins qu’on ne fournisse à l’élève l’occasion de manifester en pratique l’esprit qu’on lui inculque en théorie. Et ceci aussi est difficile à l’école.
La méthode des Eclaireurs vient à l’aide des instituteurs. Lord Eustace Percy, président du Board of Education, l’a souligné :
«Les Eclaireurs sont une grande force d’éducation dans ce pays; il faut que tous ceux qui, comme moi, ont une responsabilité dans ce domaine, s’appuient sur eux. Je crois qu’il nous faut le faire toujours davantage. Les Eclaireurs font pour les garçons ce que l’instruction officielle ne peut pas faire : ils prennent l’enfant quand il est encore à l’école et l’accompagnent au-delà de l’âge scolaire jusqu’au début de sa vie d’adulte. L’extraordinaire succès du mouvement des Eclaireurs est dû à ce fait que, pendant que tout le monde déclare que l’éducation doit développer les attributs naturels des jeunes, le scoutisme, précisément, assure ce développement. »
Notre éducation doit répondre aux besoins présents de notre peuple. Et plus spécialement à ce que seront les besoins de notre peuple demain. Une de nos plus grandes fautes aujourd’hui, c’est l’étroitesse de notre horizon; de toute part les autorités nous disent la nécessité d’une bonne volonté de la coopération joyeuse, comme antidote à la plupart de nos tnaux d’après-guerre.
La méthode d’éducation courante fait peu de chose dans cette direction. Bien plus, si l’on n’y veille pas, elle comporte un danger, celui d’encourager le jeune homme à s’intéresser trop à lui-même sans égard pour les intérêts des autres ou même en compétition avec eux. On le stimule à être le premier de sa classe, à gagner des prix ou des bourses en concur¬rence avec ses camarades, à être ambitieux, à rechercher ce qu’il y a de meilleur dans la vie, sans lui donner pour contrepoids une instruction mir ses devoirs envers l’Etat, sur les égards et l’aide qu’il doit aux autres.
Le résultat, c’est le culte des hommes qui s’en croient, ce sont des Mlousies de classes, des disputes industrielles, des divisions de sectes, la passion du sport, les rivalités politiques et internationales. Tout cela prend une valeur exagérée parce qu’on ne nous a jamais appris à voir large, à voir avec les yeux du prochain, à nous servir dans la pratique quotidienne de notre bonne volonté d’entraide. Cette négligence est à la racine de la plupart de nos maux d’aujourd’hui, qu’ils soient politiques, industriels, religieux, sociaux ou internationaux.
Et ici de nouveau, les Eclaireurs peuvent intervenir et nous
aider par l’éducation du sens du devoir et du service d’autrui qu’ils
repré¬sentent. Ils visent à donner à l’enfant une idée pratique des responsabilités
de la vie qui l’attend et s’efforcent de lui apprendre à pratiquer sa religion
dans sa vie et ses actes de tous les jours.
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