Thứ Tư, 14 tháng 10, 2020

CHAPITRE X: PRINCIPES ET MÉTHODES

 

A l’attention des chefs plus particulièrement

 Socrate l’a dit pour nous encourager et fort justement : « Nul homme ne poursuit un dessein plus pieux que celui qui s’occupe de bien élever non seulement ses enfants, mais aussi ceux des autres. "

La prospérité d’un pays ne dépend pas tant de sa puissance militaire que de l’estime qu’on lui accorde en affaires. Tant qu’il se trouve en position d’être indispensable à d’autres pays, tout en pouvant se suffire à lui-même, il est grand et prospère.

Mais cela même dépend du caractère et de la valeur professionnelle de ses citoyens. De là notre désir de faire que les hommes de la génération prochaine soient des hommes d’énergie et de caractère.

Football

 Une des causes de la décadence de Rome, c’est que le peuple, dont |M trois quarts étaient nourris par l’Etat, n’avait plus de souci ou la responsabilité de son avenir et de celui de ses enfants; c’était un peuple de sans-travail et d’oisifs. Il fréquentait les cirques où des gladiateurs salariés se produisaient dans l’arène. Nous voyons, nous, des foules s’amasser pour regarder jouer au football des équipes de professionnels payés pour cela.

Le football en lui-même est un jeu magnifique pour développer un jeune homme physiquement et même moralement : il apprend à jouer avec bonne humeur et désintéressement, à jouer à sa place, i tenir son rôle ; ce sont là les meilleurs des exercices en vue du jeu de la vie. Mais c’est un jeu malsain quand il détourne des foules de jeunes qui, au lieu de jouer eux-mêmes, se contentent d’être simplement les spectateurs de quel¬ques équipiers mercenaires. Personnellement, j’aime à voir ces splendides spécimens de notre race, parfaitement entraînés et jouant impeccable¬ment; mais le cœur saigne à la pensée de ces milliers de jeunes garçons et de jeunes gens, étroits de poitrine, voûtés, échantillons misérables d’un peuple, fumant sans fin cigarette après cigarette, beaucoup d’entre eux pariant sur le jeu, et tous apprenant à perdre la maîtrise d’eux-mêmes pour grogner ou acclamer à l’unisson de leurs voisins — le pire de tout étant les éclats de rire hystériques qui soulignent la moindre faute ou la moindre chute d’un joueur. On se demande si c’est là le même peuple qui s’était acquis la réputation d’une nation virile, tranquille, fumant sa pipe sans se laisser atteindre ni par les paniques, ni par l’excitation et sur qui l’on peut compter dans les plus mauvais moments. Emmenez- moi d’ici les jeunes, apprenez-leur à être virils, à jouer la partie quelle qu’elle soit, à n’être pas seulement des spectateurs et des oisifs.

Je connais l’objection: dans nos grandes villes, il n’y a pas la place nécessaire pour que seulement la moitié de nos garçons puissent jouer activement. Mais je ne dis pas non plus que le seul jeu possible soit le football. Un des buts du scoutisme est de suggérer des jeux d’équipes et des activités qui soient aussi efficaces que le football pour développer la santé, la force, le caractère. Il faut rendre ces jeux attrayants, les organiser en concours, nous en servir pour inculquer les éléments de l’obéissance à la règle, de la discipline, de la maîtrise de soi, de l’ardeur, de la vaillance, de la hardiesse, de l’initiative et du désintéressement dans un jeu d’équipe. Ce sont là des attributs importants du citoyen ; en les encourageant, le scoutisme peut être un complément utile de l'éducation scolaire.

Education

Où et comment appliquer le remède

 

Notre remède et la manière de s’en servir

 Ces difficultés ne m’ont pas paru impossibles à vaincre, et j’ai été conduit à proposer le programme de ce livre comme un commencement de solution. Chacune des sociétés nommées plus haut pourrait adopter ce plan qui, en ce cas, deviendrait un lien entre elles. Les tendances pratiques de ce programme, la place qu’on y fait au sport, l’absence de toute bureaucratie, parleront peut-être à un plus grand nombre d’hommes capables de faire fonction de chefs. Surtout, par sa variété, il attirera les garçons eux-mêmes — jusqu’aux pires, jusqu’aux « apaches ».

Les qualités de l’Eclaireur sont celles du colonial : savoir-faire, endurance, audace, loyauté, avec, en plus, l’allure chevaleresque des anciens preux. Ce sont ces vertus, physiques et morales, que l’on propose à l’imitation des jeunes et, sous une forme qui leur est accessible, à leur pratique quotidienne.

Nous nous plaçons au point de vue du jeune garçon, nous considérons l’éducation qu’il voudrait recevoir, et nous en adaptons la forme à ses besoins. Quant à notre organisation, nous faisons en sorte qu  elle tienne compte des désirs des chefs, en la décentralisant le plus possible. Le chef trouvera autour do lui, dans des comités locaux, des appuis, mais il ne connaîtra ni les inspections irritantes, ni la bureaucratie administrative, ni les dépenses que cela entraînerait.

Education

 Le secret pour réussir en éducation, ce n’est pas tant d'enseigner, que de mettre l’élève en situation d'apprendre par lui-même. Pour pénétrer dans l’esprit de l’enfant, les connaissances doivent l’intéresser. Il faut tenter votre poisson par l’appât d’un ver succulent, non par celui d’un biscuit sec et dur.

Notre système d’instruction consiste à amener les jeunes garçons â passer des épreuves diverses, témoignant de connaissances pratiques et professionnelles qui puissent leur être utiles dans leurs futures carrières. Nous avons des insignes d’électriciens, de mécaniciens, de fermiers, de jardiniers, de musiciens, de charpentiers, etc., sans parler des insignes proprement dits d’Eclaireurs de première et de seconde classe qui témoignent que nos jeunes garçons savent nager, cuisiner, diriger une barque, se retrouver dans une forêt, etc., et qu’ils ont donné des preuves de virilité et d’adresse. Nous encourageons le jeune garçon à se sentir personnellement responsable de son développement physique et de sa santé; nous avons confiance en son honneur, et nous attendons de lui qu’il rende un service à quelqu’un chaque jour.

Notre éducation n’est pas militaire. L’exercice, que tant de sociétés de jeunesse ont adopté, est réduit chez nous à sa plus simple expression; faire l’exercice tend i détruire l’individuahté, et l’un de nos buts principaux est de développer la personnalité.

Du point de vue religieux nous sommes «interconfessionnels» ; nous ne nous arrogeons pas les prérogatives des parents ou des ecclésiastiques en donnant nous-mêmes une instruction religieuse, mais nous insistons pour que le jeune garçon observe et pratique la forme de religion qu’il professe, quelle qu’elle soit, et le devoir dont nous lui imposons avant tout la pratique quotidienne, c’est de se montrer chevaleresque et de venir en aide à autrui.

Le fait que des membres des Eglises libres et de.la Société des Amis (quakers) ont reconnu que nos Eclaireurs n’avaient pas un but militaire, nous est un grand encouragement.

Nous n’avons pas de couleur politique, et nous ne tenons aucun compte des classes sociales.

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